L'ESPOIR GUIDAIT LEUR PAS

Publié le par Angie

Si vous ne le saviez pas encore...maintenant c'est dit : Le Front populaire célèbre cette année ses 70 ans. Nous avons tous en tête la victoire joyeuse du Front Populaire avec ses manifestations géantes, ces images d’ouvriers prenant leurs premières vacances à la mer, ou se ruant vers l’eau et les bords de Marne grâce aux congés payés. Retour sur cet évènement politique essentiel de l’Histoire de France.

Le krach boursier de 1929 met fin aux « années folles ». Les Etats-Unis s’enfonce dans « la grande dépression ». De cette journée née une crise économique mondiale sans précédent. Dès 1931 la déflation et la hausse spectaculaire du chômage atteignent l’Europe cicatrisant à peine ses blessures suite à la grande guerre.

En France 1933, on dénombre 1,5 million de chômeurs. La médiocrité des résultats économiques entraîne des agitations sociales et renforce les ligues d’extrême droite.

Alors que l’Italie est devenue fasciste, en  1922,  après la victoire de Mussolini, Hitler profite ses temps difficile pour asseoir son pouvoir en toute légalité.

L’alliance de gauche

En février 1934, la tentative de renversement du régime par les ligues d’extrême droite rapproche le SFIO et le Parti Communiste dans la lutte antifasciste. Après la dissolution du Cartel des Gauches, Maurice Thorez appel pour la première fois en France à la formation d’un « Front Populaire ». Quand la droite parlementaire décide de se confondre avec l’extrême droite, l’alliance est obligée.

Mai 1936, la gauche remporte ainsi les élections législatives. Le Front Populaire entre en scène. Spontanément un sentiment d’espoir envahit l’ensemble des travailleurs du pays. Grèves et occupations d’usines sont de mise.

Des actions gouvernementales ambitieuses

Le 5 juin, Léon Blum devient Président du conseil, le 7 il signe les Accords Matignon : Mise en place du droit syndical, hausse des salaires… Dans la foulée, sont votées les lois emblématiques sur les congés payés et la semaine de travail à 40h. Le gouvernement statut sur les retraites des mineurs, les allocations chômage. Il se lance dans une politique de nationalisation : L’aéronautique, l’armement, les chemins de fer… En 1937 naît la SNCF.

 

L’éducation, le sport et les loisirs sont également au cœur des préoccupations. En 1936 la scolarité devient obligatoire jusqu’à 14 ans ! Le sous-secrétariat d'État aux Sports et aux loisirs qualifié de « Ministère de la paresse » œuvre pour la démocratisation de la culture. Il créé le musée d'art moderne, le musée des Arts et traditions populaire, le palais de la Découverte, le musée de l'Homme et le CNRS.

De la crise  à la chute du Front Populaire.

En juillet la guerre civile éclate en Espagne. Malgré la volonté des communistes de combattre Franco au côté des républicains espagnols, Léon Blum décide « la non-intervention » divisant l’alliance. De plus la politique économique ne fonctionne pas. L’inflation annule la hausse de salaires. Le chômage persiste.

Depuis la dévaluation du franc, l’opposition orchestre des campagnes diffamantes et antisémites à l’encontre du gouvernement. La presse s’en fait l’écho et conduit le ministre Roger Salengro au suicide. Léon Blum démissionne mais est rappelé en 1938 à la tête de l’Etat. Il part définitivement 3 semaines plus tard, après le rejet du Sénat de sa demande des pleins pouvoirs financiers. Le radical Edouard Daladier le remplace et enterre le Front Populaire, décidé à « remettre la France au travail !» Bas voyons !

 

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